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Syndrome de Diogène : étude descriptive au sein d’une équipe mobile de psychiatrie du sujet âgé
- B. Houbin, V. Fouilleron, M. Pichard, A. Rauzy
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- Journal:
- European Psychiatry / Volume 29 / Issue S3 / November 2014
- Published online by Cambridge University Press:
- 17 April 2020, p. 618
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Introduction
L’équipe mobile de psychiatrie de la personne âgée (EMPPA Ouest 94), du groupe hospitalier Paul-Guiraud de Villejuif, intervient auprès des personnes de 60 ans et plus, résidant une des 15 communes de l’ouest du Val-de-Marne. Elle fonctionne de manière intersectorielle, mobilisant conjointement le psychiatre, l’infirmière de l’équipe et un infirmier du CMP du lieu de domiciliation, préalablement déterminé au sein de chacun des huit CMP du territoire.
Matériel et méthodeCette étude descriptive s’étendant du 1er janvier 2012 au 31 décembre 2013, inclut 23 patients présentant un syndrome de Diogène selon les critères de Clark (comportement caractérisé par une négligence de l’hygiène corporelle et de l’habitat, associé à une accumulation d’objets divers et un isolement).
RésultatsParmi les patients, 73,9 % sont des femmes. L’âge moyen est de 75,1 ans; 82,6 % vivent seuls à domicile; 73,9 % présentent une comorbidité somatique, seuls 21,7 % ont un médecin traitant; 82,6 % n’ont pas d’antécédents psychiatriques connus. Les signalements proviennent majoritairement des services sociaux et des centres locaux d’information et de coordination (CLIC) du territoire. Aucune pathologie n’est retrouvée dans 34,8 % des cas. Les diagnostics cliniques les plus fréquemment posés sont les troubles de l’humeur (26,1 %), les troubles démentiels (17,4 %) et les troubles psychotiques (13 %). Concernant les prises en charge proposées, 39,1 % des patients sont orientés vers un suivi psychiatrique ambulatoire, 13 % vers une consultation gériatrique. Une veille sanitaire a été instaurée dans 17,4 % des cas. Trois patients ont été hospitalisés (2 en psychiatrie, 1 en gériatrie). Une protection juridique a été indiquée dans 30,4 % des cas.
ConclusionsLes résultats sont comparables aux données de la littérature. L’équipe mobile, au travers d’interventions à domicile, facilite l’évaluation et l’accès aux soins des patients présentant un syndrome de Diogène.
Une expérience d’équipe mobile en psychiatrie générale
- C. Alezrah, M. Fraigneau, Y. Verger, C. Palix, C. Girod
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- Journal:
- European Psychiatry / Volume 28 / Issue S2 / November 2013
- Published online by Cambridge University Press:
- 16 April 2020, p. 83
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- Article
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L’Équipe Mobile d’Argelès Psychiatrique (EMAP) a vu le jour le 1er septembre 2011. Elle a été financée dans un cadre expérimental, par l’Agence Régionale de Santé du Languedoc-Roussillon. Le projet s’inscrivait dans les travaux du Conseil Local de Santé Mentale (CLSM) d’Argelès-sur-Mer (66700). Il faisait suite à plusieurs constats. Pour de multiples raisons, et notamment du fait de l’augmentation considérable des soins ambulatoires, le nombre des visites à domicile a régulièrement diminué ces dernières années et s’est progressivement recentré sur le suivi de patients connus. D’autre part, il existe un nombre d’hospitalisation d’office historiquement bien plus élevé dans les Pyrénées Orientales que la moyenne nationale (88 hospitalisations d’office pour 100 000 habitants âgés de 20 ans et plus dans les PO contre 25 pour 100 000 habitants au niveau national en 2007. Ce nombre était de 83 pour notre secteur géographique). Les représentants des usagers et des familles étaient très en demande d’interventions rapides dans la communauté. Cette attente faisait écho à celle d’un grand nombre des partenaires du réseau sanitaire (médecins généralistes) mais également social ou médicosocial pour évaluer certaines situations orientées par défaut vers le service des urgences psychiatriques au centre hospitalier de Perpignan. Malgré les efforts de communication et d’information entrepris de longue date, il était noté, dans la pratique quotidienne, l’insuffisance des liens avec les services municipaux, la police, la gendarmerie, les pompiers et parfois les services sociaux pour prévenir les situations de crise. Enfin, l’existence d’une Équipe Mobile Psychiatrie Précarité rattachée au service depuis une quinzaine d’années permettait de s’appuyer sur une expérience déjà solide. Par opposition à notre EMPP qui est intersectorielle, l’EMAP s’est inscrite d’emblée dans une dimension sectorielle, rattachée à part entière à un CMP desservant un territoire de 40 000 habitants. Il s’agit d’une équipe rapidement mobilisable, à la demande des patients, des familles ou des différents partenaires du champ médical, social et judiciaire pour anticiper et évaluer les situations de crise de nature psychiatrique. Au-delà de l’évaluation, elle organise, si besoin, les soins de la manière la plus adaptée. Cette équipe spécialisée, pluridisciplinaire, va :
– développer les relations de réseau entre des acteurs pouvant recevoir les mêmes publics mais se connaissant peu ;
– intervenir sur signalement pour évaluer les situations de crise susceptibles de relever de réponses psychiatriques ou, ce qui est préférable, pouvant les anticiper.
L’expérience des deux premières années de fonctionnement permet de retenir un bilan intéressant, notamment la diminution très sensible des hospitalisations en SDRE sur l’aire géographique desservie et une complémentarité naturelle avec l’activité de CMP classique. Ce bilan sera détaillé dans cette publication.